220 / Jacques Rancière : le dissensus à l’œuvre
Mai-juin 2008
Pour plusieurs d’entre nous, le dossier que nous présentons à nos lecteurs et lectrices dans ce numéro était attendu depuis longtemps, tant il est vrai que l’oeuvre philosophique de Jacques Rancière, parce qu’elle « ne cesse de travailler sur le plan des modes d’intelligibilité et de visibilité, ceux de la politique, de la démocratie, de l’émancipation, de l’esthétique, de la littérature, des arts et des relations entre ces domaines », ouvre à une pensée à laquelle le projet critique de Spirale ne peut en retour qu’offrir une écoute et une lecture attentives et amicales. Il est d’autant plus heureux, comme le rappelle en ces pages Martin Jalbert, que coïncide « la parution du présent dossier, essentiellement dédié aux ouvrages récents ou récemment réédités que le philosophe a consacrés à une pluralité de domaines […], avec l’anniversaire d’un événement politique déterminant dans le parcours de Rancière : mai 68. » Après le passage récent, à Montréal, de Daniel Cohn-Bendit, venu présenter une conférence-bilan de cette époque, intitulée « Pour en finir avec mai 68 », il nous paraît important de rappeler, avec Martin Jalbert, que l’oeuvre de Jacques Rancière, « contre la sagesse désabusée et la maturité désenchantée », reste « guidée, depuis plus de trente ans, par le souci de »préserver la puissance de l’égalité », et de »prolonger la spirale de l’émancipation » ».
Dossier dirigé par Martin Jalbert
Table des matières
CINÉMA
Ma mère (2004) ; Dans Paris (2006) ;
Les chansons d’amour (2007)
de Christophe Honoré
PAR GUILLAUME LAFLEUR
DANSE
Anatomies, de José Navas
et la Compagnie Flak
PAR GEORGES LEROUX 5
ENTRETIEN
Entretien avec André Melançon
PAR SYLVANO SANTINI
ESSAI
Sens communs. Expérience et transmission dans la littérature québécoise, sous la direction de Hélène Jacques, Karim Larose et Sylvano Santini
PAR ISABELLE DÉCARIE
PHILOSOPHIE
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
sous la direction de Francis Wolff
PAR FILIPPO PALUMBO
À plus d’un titre — Jacques Derrida.
Sur un portrait de Valerio Adami,
de Jean-Luc Nancy
PAR GINETTE MICHAUD
Peut-on ne pas croire ?
de Jacques Bouveresse
PAR SYLVANO SANTINI
POÉSIE
Fashionably Tales, une épopée des plus brillants exploits,
de Marc-Antoine K. Phaneuf Morts de Low-Bat
de Patrick Poulin
PAR MATHIEU ARSENAULT
PORTFOLIO
Jean-Jules Soucy
PAR GUY SIOUI DURAND
ROMAN
La sœur de Judith,
de Lise Tremblay
PAR DANIEL LAFOREST
Mon petit mari,
de Pascal Bruckner
PAR LORI SAINT-MARTIN
Le nouvel amour
de Philippe Forest
PAR MAÏTÉ SNAUWAERT
Le nouvel amour
de Philippe Forest
PAR MARIE CLAIRE LANCTÔT BÉLANGER
Quelque chose à cacher,
de Dominique Barbéris
PAR MARIE CLAIRE LANCTÔT BÉLANGER
THÉÂTRE
Quand le sage pointe la lune,
le fou regarde le doigt,
de Serge Bonin, Catherine Dorion
et Nicola-Frank Vachon, mise en scène de Marc Doré
PAR JACQUELINE BOUCHARD
La Casta Flore de Peter Quilter, traduction de Daniel Roussel, mise en scène de Monique Duceppe
PAR SYLVAIN LAVOIE