Autour du récit

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Janvier-février 2004

Brèves

Qu’en est-il du récit contemporain qui, bien que problématique, s’insinue partout, décloisonnant les genres, s’associant aux arts visuels, à l’autobiographie, au cinéma, à la critique, à la poésie, à la psychanalyse, au roman, au théâtre...? Comment expliquer cette présence foisonnante? Est-il tourné vers l’origine, ou tiré par une possible fin, ou cherche-t-il, dans la peur, un passage?

Christine Major, Angèle Verret : « Quand voir, c’est perdre »

« Bien sûr, l’expérience familière de ce que nous voyons semble le plus souvent donner lieu à un avoir : en voyant quelque chose, nous avons en général l’impression de gagner quelque chose. Mais la modalité du visible devient inéluctable — c’est-à-dire vouée à une question d’être — quand voir, c’est sentir que quelque chose inéluctablement nous échappe, autrement dit : quand voir, c’est perdre.